Empêcher Un Conflit : Comment Faire ?
Comment empêcher qu’un conflit « négatif » sème la zizanie dans votre équipe ? La réponse se trouve ici ! Cet article propose une méthode de prévention mise au point par des chercheurs de l’université de Harvard afin de tuer dans l’œuf tout conflit. Intéressé ? Lisez la suite !
Cela peut paraitre surprenant mais un conflit peut se présenter sous deux formes : positive ou négative. Quand il est positif, le conflit donne lieu à un débat respectueux et génère des solutions consensuelles. A l’opposé, un conflit négatif apparait quand les personnes n’arrivent pas à faire abstraction de leurs différences, au détriment de la productivité et de l’innovation ! Comment alors s’y prendre pour gérer un conflit négatif ? La réponse dans les lignes qui suivent !
Pour résoudre le 2ème type de conflit, les intervenants tentent souvent de résoudre le problème quand il se manifeste ou attendent une preuve réelle de son existence avant de s’y attaquer. Grave erreur ! En effet, agir comme cela amène souvent des échecs car les frustrations empêchent de surmonter facilement les sentiments négatifs et de rétablir une confiance durable.
Dans le domaine du conflit, il semble donc qu’il soit préférable de prévenir plutôt que guérir. Epingler les différences dés le début de la discussion et ce même si le groupe parait sur la même longueur d’onde apparait comme une solution à long terme qui permet de prévenir tout futur débordement.
Afin d’éviter que des tensions naissent au sein du groupe, des chercheurs de la revue « Harvard Business Review » ont mis au point une méthode qui s’axe autour de cinq points. Ces points sont à discuter avant la mise en place du travail d’équipe afin d’éviter tout malentendu. Eviter ces malentendus permet ainsi de tuer tout conflit dans l’œuf.
Avant de passé en revue les cinq points importants à aborder avec votre équipe, attardons-nous sur l’attitude que le chef d’équipe doit avoir. Dans la méthode proposée par les chercheurs, le chef d’équipe a pour mission de modérer les échanges. Il doit d’abord veiller à intégrer chaque membre de l’équipe pour que tout le monde trouve sa place.
Ensuite, il est essentiel de bien expliquer l’objectif recherché par la démarche des cinq points, c’est-à-dire éviter tout conflit éventuel. Lors des échanges autour des cinq points, tout le monde doit pouvoir exprimer ses opinions à son rythme. Le modérateur doit expliquer comment poser des questions de clarification, sans poser de jugement. Au début, les membres de l’équipe vont sûrement se montrer hésitant car cette méthode est un peu inhabituelle.
C’est pourquoi il est conseillé au modérateur de s’exprimer en premier. Après que le chef d’équipe se soit exprimé, il est nécessaire de laisser la parole aux participants. Maintenant que les bases sont posées, regardons de plus près les cinq points à passer en revue lors du débat et qui permettront de prévenir les conflits.
Le 1er point à aborder est celui de l’apparence. Les gens émettent généralement des jugements rapides quant au caractère, aux compétences ou au statut de leur collègue car les premiers contacts sont souvent brefs. Lors du premier contact, les différences d’apparences (éléments physiques) peuvent donc mener à des faux jugement sur la personne. Le but de la discussion ici est d’amener les membres de l’équipe à réfléchir à l’image qu’ils souhaitent véhiculer et à la manière dont les autres les voient.
Le 2ème point à mettre sur la table est celui de l’action. Dans une équipe, l’existence de normes comportementales en contradiction constitue une source de discordance fréquente. A cause de cela, des actes anodins peuvent avoir un impact disproportionné, exacerber les stéréotypes, éloigner les personnes et perturber la communication. Expliquer d’entrée de jeu que tel comportement ou tel comportement à ce sens-là pour la personne, évitera probablement des erreurs de jugement !
Le 3ème point d’attention a abordé est la parole. Les styles de communication revêtent de nombreuses dimensions et les risques sont très nombreux. Quand les membres d’une équipe n’ont pas la même langue maternelle, la situation peut vite devenir difficile à gérer. Selon la culture et le contexte, un « oui » dans une langue peut signifier un « peut-être » ou « essayons » dans une autre.
Le 4ème point est la réflexion. La manière dont les personnes voient les tâches qu’ils accomplissent est une grosse source de conflit. En effet, la personnalité et l’expérience de chacun amènent les gens à adopter différentes approches de résolution de problème pour un même problème.
Le 5ème point concerne les émotions. La sensibilité des membres de l’équipe peut, comme la capacité à transmettre leur passion et la manière de gérer les émotions, être une source de conflit dans l’équipe. Chaque personne à sa façon à lui de gérer ses émotions et savoir ce qu’on peut faire ou pas avec un membre de l’équipe est essentiel.
En conclusion, prévenir les conflits est un enjeu primordial lors de tout début d’un travail d’équipe. Quand le conflit éclate à cause de différents causés par un des cinq points détaillés plus haut, il est très compliqué de le déminer. Anticiper et désamorcer le conflit avant qu’il ne devienne destructeur a d’immenses avantages en commençant par un gain de temps et de productivité ! Passer en revue avant un travail d’équipe ces cinq points proposés par les chercheurs de Harvard permettra donc d’éviter des conflit inutiles et de ce fait ne pas perdre du temps ! Prévenir les conflits est donc la solution pour conserver une ambiance de travail harmonieuse et productive !
Source : Trends Tendance, 22 septembre 2016.